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Comment agir face à la dénutrition ?

2 Sep 2022

La dénutrition est une problématique majeure de santé publique qui touche 2 millions de personnes en France. Pourtant, celle-ci est encore méconnue du grand public et sa prise en charge reste incomplète. Mais qu’est-ce que la dénutrition ? Qui est concerné ? Comment agir ?

Temps de lecture estimé à 5 minutes.

Qu’est-ce que la dénutrition ?

La dénutrition est un état pathologique dû à des apports nutritionnels trop faibles par rapport aux besoins de l’organisme. Celle-ci peut être due à :

  • Une insuffisance des apports alimentaires
  • Une augmentation des besoins liée à une hausse des dépenses énergétiques
  • Une association des deux

La dénutrition protéino-énergétique résulte de carences en protéines et en énergie (Haute Autorité de Santé – HAS).

En France, la dénutrition touche 2 millions de personnes. Bien qu’elle soit souvent associée à la personne âgée, elle concerne en réalité tous les âges. Les plus touchées sont les personnes hospitalisées, en perte d’autonomie (causée par l’âge ou un handicap par exemple) ou souffrant d’une maladie chronique (cancer par exemple) (Collectif de lutte contre la dénutrition).

Quelques chiffres clés concernant la dénutrition en France (Collectif de lutte contre la dénutrition).

Quels sont les premiers signes d’alerte de la dénutrition ?

Les principaux signes d’alerte de la dénutrition sont :

  • Un refus de manger/et ou de boire
  • Une diminution des quantités mangées et/ou bues
  • Une perte visible de poids
  • Une fatigue inhabituelle
  • Une perte de goût, des nausées, des difficultés à mâcher ou à avaler, des effets secondaires lors de traitements anti-cancéreux… (HAS)

Pourquoi le cancer favorise-t-il la dénutrition ?

Dans le cas d’un cancer, on observe d’une part une augmentation des dépenses énergétiques de l’organisme due aux perturbations du fonctionnement des cellules et à l’inflammation induite par la tumeur. C’est pourquoi, les besoins protéino-énergétiques journaliers augmentent lors d’un cancer pour atteindre 30 à 35 kcal/kg/j en oncologie médicale et 1,2 à 1,5g/kg/j.

D’autre part, à l’apparition d’un cancer le patient a tendance à réduire ses apports alimentaires notamment en raison d’une perte d’appétit causée par les réactions inflammatoires ou les effets secondaires de ses traitements (nausées, modifications sensorielles, problèmes en bouche…) (réseau NACRe).

Ainsi, une perte de poids rapide est fréquemment observée chez les patients en oncologie. Si cette perte de poids est supérieure à 5% du poids habituel en 1 mois ou à 10% du poids habituel en 6 mois, le patient est en situation de dénutrition (ex : pour une personne de 60 kg cela correspond à 3 kg en 1 mois ou 6 kg en 6 mois).

Pour plus d’informations sur les critères de diagnostic de la dénutrition, consultez le site de la Haute Autorité de Santé (HAS). 

Quelles sont les conséquences de la dénutrition ?

La dénutrition peut conduire à une dégradation de l’état général du patient du fait d’une importante perte de graisse et surtout de muscles. L’organisme ne parvient plus à fonctionner normalement (muscles, défenses immunitaires, cicatrisation…).

Ainsi, la dénutrition multiplie par 4 la durée d’hospitalisation, le risque de chute et la mortalité. Lors d’un cancer, elle augmente la toxicité des traitements et le risque de complications postopératoires.

Mais la dénutrition a également des conséquences psychologiques : baisse de moral, isolement social…

Il est donc essentiel de prévenir la dénutrition car plus elle sera prise en charge tôt, moins ses conséquences seront graves !

Quelles sont les astuces pour prévenir la dénutrition ?

Plusieurs astuces permettent de prévenir la dénutrition comme :

  • Adopter une alimentation équilibrée, tout en se faisant plaisir
  • Favoriser les petites portions, les belles présentations et compléter si besoin les repas avec des collations énergétiques ou compléments nutritionnels
  • Surveiller son poids régulièrement
  • Maintenir une activité physique régulière (marche, jardinage, yoga, vélo…)
  • Soigner son hygiène bucco-dentaire (HAS)

Suite au travail de la SFNCM et du réseau NACRe, un arbre décisionnel des recommandations nutritionnelles a été adopté comme outil de référence dans la prise en charge nutritionnelle.

Arbre décisionnel des recommandations nutritionnelles (SFNCM).

Que faire si je pense être concerné.e par la dénutrition ?

Consultez rapidement votre médecin ou diététicien pour enrichir et adapter votre alimentation !

Comment les produits de La Picorée contribuent-ils à la lutte contre la dénutrition ?

Afin de lutter contre la dénutrition, La Picorée a élaboré une offre de Complémentation Nutritionnelle Orale (CNO) sous forme de collations “à picorer”, gourmandes, hyperprotéinées et hypercaloriques en lien avec les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS). La Picorée s’engage pour une nutrition positive avec des produits naturels, sans arôme artificiel ni conservateur. Chez La Picorée, nous sommes persuadé.es que la réponse à la dénutrition ne peut être exclusivement une alimentation performante. Manger doit avant tout rester un plaisir. Le goût et la naturalité sont des impératifs non négociables !

Conclusion

La dénutrition résulte d’apports nutritionnels trop faibles par rapport aux besoins de l’organisme. Elle concerne les personnes âgées et/ou atteintes de pathologies (cancer, Alzheimer, anorexie…) et a de lourdes conséquences sur la santé physique et mentale des personnes touchées. Afin de lutter efficacement contre la dénutrition, notamment via une prise en charge précoce, il est important de s’informer et d’informer son entourage sur ses premiers signes d’alerte. Si vous pensez être concerné.e par la dénutrition, consultez rapidement un médecin.

Pour en savoir plus